Comité de solidarité avec les peuples du Chiapas en lutte

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Rencontres européennes - Encuentros Europeos

Déclaration de la Rencontre européenne du réseau d’individus et collectifs solidaires des zapatistes, France, janvier 2010

en français et en español

lundi 8 février 2010

Déclaration de la Rencontre européenne du réseau d’individus et collectifs solidaires des zapatistes, France, janvier 2010.

Aux bases de soutien zapatistes,
Aux Conseils de bon gouvernement,
À l’EZLN,
À tous les compañer@s de l’Autre Campagne,
À tous les compañer@s de la "Zezta Internacional",
À tous ceux qui en bas à gauche s’opposent à l’ogre capitaliste, qui tente de détruire ou de digérer ce qui reste d’humanité digne et insoumise,

Réunis pour cette rencontre européenne en solidarité avec les zapatistes d’individus et collectifs provenant de l’État espagnol, de Suisse, de Grèce, d’Italie, de Belgique, d’Allemagne, du Danemark et de France, nous souhaitons exprimer notre soutien aux compañer@s zapatistes et à tous ceux qui luttent et résistent au Mexique :

- Aux bases de soutien zapatistes du Chiapas qui depuis 1994 développent leur autonomie politique, éducative, sanitaire, économique et judiciaire.

- Aux hommes et femmes de l’Autre Campagne, aux communautés indiennes, aux quartiers et aux voisinages qui luttent chaque jour pour résister aux attaques capitalistes et construire un autre monde, comme le font par exemple le Réseau national de résistance civile au hauts tarifs d’électricité et les Électriciens en lutte.

- À tous les prisonniers de conscience du Mexique et en particulier ceux d’Atenco, du Chiapas, d’Oaxaca, du District fédéral, de l’État de Mexico et du Guerrero.

- Aux défenseurs des droits de l’homme qui dénoncent la répression de ceux qui luttent comme le font entre autres les centres des droits de l’homme "FrayBa" et celui de la Montagne Tlachinollan.

Nous voulons aussi dénoncer :

- La répression des gouvernements contre les bases de soutien zapatistes et contre tous ceux qui luttent pour la dignité comme les cas de San Sebastián Bachajón, d’Acteal et du quartier occupé de Tampico.

- Les tentatives de spoliation des terres et des espaces collectifs des compañer@s, communautés indiennes, villages, quartiers, voisinages et barricades de tout le Mexique comme, entre autres, le cas de l’amphithéâtre occupé "Che" à l’UNAM.

- La guerre de basse intensité exercée par les paramilitaires, les militaires, la police, les entreprises capitalistes, en particulier au Chiapas, comme à Mitziton, San Sebastián Bachajon et Jotolá avec le projet touristique San Cristobal-Palenque.

- Les gouvernements municipaux, des États et fédéral, et leurs plans de mort : tourisme, "développement", plan Mérida...

- La militarisation croissante sous prétexte de lutte contre le narcotrafic.

- Les féminicides et toutes les violences de genre, comme par exemple à Ciudad Juarez.

Compañer@s, pour unir nos cœurs et tenter de construire cette autre géographie antisystémique qui rejette les frontières et dans laquelle nous nous sentons proches de vous, nous aimerions vous parler un peu de ce que nous vivons en Europe et de ce que nous avons partagé durant cette rencontre. Parce que ici aussi on fait la guerre aux pauvres, aux "étrangers", à ceux qui résistent aux intérêts des multinationales, on fait la guerre à ceux qui luttent pour la dignité et l’autonomie, à ceux qui veulent rester libres et humains.

Les collectifs et individus de cette assemblée sont engagés et/ou solidaires entre autres avec :

- Les migrants mal appelés par les gouvernements "sans-papiers", qui luttent pour une vie digne en Europe. Alors qu’aujourd’hui les marchandises des capitalistes circulent chaque fois plus librement, les frontières existent plus que jamais pour les humains : à Calais, cela provoque l’expulsion et la persécution de milliers de migrants qui espèrent entrer en Grande-Bretagne. Si nous sommes pour la libre circulation et le droit de vivre où l’on veut, nous soulignons que la grande majorité de ceux qui migrent le font pour des raisons économiques. Le capitalisme pousse des millions de personnes hors de leurs lieux de vie et de leurs familles pour chercher une forme de survie, avant de les criminaliser pour leur imposer les pires conditions de travail. Durant cette rencontre, des compañer@s travailleurs sans-papiers en grève sur un chantier de tramway à la porte des Lilas (Paris) sont venus partager avec nous leur lutte contre cette exploitation. Ils forment partie d’un mouvement d’environ 7 000 travailleurs migrants (sans papiers) en grève depuis la mi-octobre 2009 pour obtenir la reconnaissance de pouvoir travailler et vivre dignement en France. Ainsi nous participons et soutenons les mouvements sociaux en faveur des "sans-papiers", des personnes réfugiées et des personnes détenues le temps de leur demande d’asile.

- Ceux qui luttent pour se décoloniser du système économique et politique à travers des expériences de récupération d’espaces d’autonomie comme les maisons occupées et les centres sociaux autogérés en Italie, en Suisse et dans toute l’Europe ou le réseau "La Galice ne se vend pas" qui mène une lutte pour "la vie et la terre digne pour tous" sur les terres de Galice.

- Les tentatives d’autonomie économique et de formes de travail et de logement alternatif, par exemple la diffusion du café zapatiste au travers de réseaux solidaires en profitant pour diffuser la lutte zapatiste ; également les projets en cours de coopératives autogérées, imprimeries, restaurants, notamment en Allemagne.

- Tous ceux qui se rebellent contre ce système de mort comme l’ont fait les jeunes en France en 2005 ou en Grèce depuis janvier 2008. La révolte grecque n’est pas un moment déjà dépassé ; ce n’est pas un passé mais un futur pour notre Europe, l’Europe qui résiste.

Nous souhaitons aussi dénoncer :

- L’expulsion de tous les espaces où on se réunit, on discute, on lutte, on vit et où cherchent à se développer des pensées différentes de celles du système, c’est-à-dire de tous les espaces culturels et sociaux autogérés dans tous les pays européens comme le cas du siège de la coordination des intermittents et précaires à Paris, menacée d’expulsion. En plus, ces expulsions permettent de vider les centres des villes au bénéfice des riches et du tourisme ("gentryfication").

- Le contrôle social des États à travers la surveillance des rues, des espaces publics, des réseaux téléphoniques et Internet, et de la population en général à la ville et à la campagne. Certaines fois les États ont même pris des mesures de guerre contre leur population, comme l’état d’exception décrété en Grèce fin 2009.

- L’augmentation des contrôles et des fouilles arbitraires ainsi que les constantes persécutions à caractère raciste de personnes à l’apparence non européenne. Les États se sont toujours servis du colonialisme et de la migration pour s’enrichir et pour manipuler et écraser les pauvres en les opposant les uns contre les autres. Un exemple de cette situation est survenu à Rosarno, en Italie, la semaine passée avec une claire attaque contre la population migrante.

- Les traques, détentions et expulsions de migrants, en particulier de sans-papiers ; par exemple à Montreuil on expulse les Roms sous le prétexte de salubrité et dans toute l’Europe ils sont pourchassés pour leur différence. Prochainement en France seront jugés aussi dix migrants accusés de l’incendie d’un centre de rétention durant une révolte. Dans les centres de rétention de l’espace Schengen tous les jours des gens meurent suite à un suicide ou suite à des agressions ou des carences d’attention médicale.

- La participation des États et de l’Union européenne dans les guerres coloniales (Afghanistan, Irak, Afrique...).

Ici comme là-bas nous réclamons

UN AUTRE MONDE QUI RASSEMBLE TOUS LES MONDES EN BAS ET À GAUCHE
LA LIBERTÉ ET LA JUSTICE POUR TOUS LES PRISONNIERS qui résistent dans les prisons des États
L’ARRÊT DU HARCÈLEMENT ET DES EXPULSIONS DES TERRES, DES ESPACES AUTONOMES ET DES LOGEMENTS
L’ARRÊT DES PROJETS NÉOLIBÉRAUX INTERNATIONAUX qui veulent s’approprier les ressources de l’humanité et saccager la planète

À BAS LES MURS DES CENTRES DE RÉTENTION ET LES FRONTIÈRES !

VIVE LA VIE, À MORT LA MORT !

Depuis La Parole errante, Montreuil, ville de la banlieue est de Paris, France.

Assemblée ouverte. Rencontre européenne d’individus collectifs solidaires avec les zapatistes, France, janvier 2010.

Groupe B.A.S.T.A. et réseau YA-BASTA-NETZ (Allemagne), Foro Internacional y Frente Juvenil Socialista (Danemark), Collectif CafeZ de Liège (Belgique), CGT (État espagnol), Plataforma de Solidaridad con Chiapas de Madrid, Caracol Zaragoza, FugaEmRede de Galiza (État espagnol), ALANA (Grèce), Coordinamento Toscano de Apoyo a la Lucha Zapatista, Association Ya Basta (Italie), Viva Zapata, Colectivo Zapatista Marisol de Lugano, Unión Mexicana Suiza - UMES et La Red Latinoamericana de Zürich (Suisse), Collectif de solidarité d’Istanbul (Turquie), CSPCL (Paris), Collectif Caracol de Marseille, Les Trois Passants, Secrétariat international de la CNT - Groupe de travail des Amériques, Comité de solidarité avec les peuples indiens - CSIA Nitassinan, Esperanza et Espoir Chiapas (France), Grupo IRU et les individus présents.

S’unissent à cette déclaration : Collectif Chiapas Ariège (France), Centro de Documentación sobre Zapatismo - CEDOZ (État espagnol), Colectivo Solidaridad Directa con Chiapas de Zurich (Suisse), Caracol mundo-eco de latido en solidaridad (Autriche)...


Declaración del Encuentro Europeo de la Red de individu@s y colectivos solidarios con los zapatistas, Francia, enero del 2010

A las bases de apoyo
A las Juntas de Buen Gobierno
Al EZLN
A tod@s los compañer@s de la Otra Campaña
A tod@s los compañer@ de la Zezta Internacional
A tod@s l@s que abajo y a la izquierda se oponen al ogro capitalista que trata de destruir o digerir lo que queda de humanidad digna, libre e insumisa

Reunid@s para este Encuentro europeo de solidaridad con l@s zapatistas de individu@s y colectivos provenientes del Estado Español, Suiza, Grecia, Italia, Bélgica, Alemania, Dinamarca y Francia, queremos expresar nuestro apoyo a los compañer@s zapatistas y tod@s l@s que luchan y resisten en México :

- las bases de apoyo zapatistas de Chiapas que desde 1994 desarrollan su autonomía en la política, la educación, la salud, la producción y la justicia.

- los hombres y mujeres de la Otra Campaña, las comunidades indígenas, los pueblos, los barrios y las vecindades que luchan cada día para resistir a los ataques capitalistas y construir otro mundo tal como lo hace por ejemplo la Red Nacional de Resistencia civil a las Altas Tarifas de la Energía Eléctrica y los Electricistas en pie de lucha.

- tod@s los pres@s de consciencia de México y en particular los de Atenco, Chiapas, Oaxaca, DF, Estado de México y Guerrero.

- l@s defensores de los derechos humanos que denuncian la represión de l@s que luchan tal como lo hacen entre otros los Centros de Derechos Humanos Frayba o el de la Montaña Tlachinollan.

También queremos denunciar :

- la represión de los gobiernos en contra de las bases de apoyo zapatistas y tod@s los que luchan por la dignidad como en los casos de San Sebastián Bachajón, de los colonos de Tampico o de Acteal.

- los intentos de despojo de las tierras y de los espacios colectivos de los compas, comunidades indígenas, pueblos, barrios, vecindades y barricadas en todo México como es el caso del auditorio ocupado “Che” en la UNAM.

- la guerra de baja intensidad ejercida por paramilitares, militares, policía, empresas capitalistas en particular en Chiapas tal como recientemente en Mitziton, San Sebastián Bachajón y Jotolá con el proyecto turístico San Cristobal - Palenque.

- los gobiernos municipales, estatales y federal y sus planes de muerte : turismo, "desarrollo", plan Mérida...

- la militarización creciente bajo el pretexto de la lucha contra el narcotráfico

- los feminicidios y todas las violencias de género como por ejemplo en Ciudad Juárez

Compañer@s : para unir nuestros corazones y para intentar construir esta otra geografía antisistemica que rechaza las fronteras y en la que nos sentimos cercan@s a ustedes, quisiéramos platicarles un poco de lo que vivimos en Europa y compartimos en este encuentro. Porque aquí también se le hace la guerra a los pobres, a l@s "extranjer@s", a l@s que resisten a los intereses de las multinacionales, se le hace la guerra a l@s que luchan por la dignidad y la autonomía, a l@s que quieren seguir siendo libres y humanos.

Los colectivos e individu@s de está asamblea están comprometid@s y/o solidari@s entre otr@s con :

- los migrantes mal llamados por los gobiernos "indocumentados" o "sin papeles" quienes luchan por una vida digna en Europa. Mientras hoy las mercancías de los capitalistas circulan siempre más libremente, las fronteras más que nunca existen para los humanos : en Calais, esto provoca el desalojo y persecución de miles de migrantes que esperan entrar a Gran Bretaña. Si estamos por la libre circulación y el derecho de vivir donde queramos, subrayamos que la gran mayoría de los que migran lo hacen por razones económicas. El capitalismo empuja millones de personas de sus lugares de vida y de sus familias para encontrar una forma de sobrevivir y luego los criminaliza para imponerles la peor explotación laboral. Durante este encuentro, compañeros trabajadores indocumentados en huelga en una obra de tranvía en la Porte des Lilas (París) nos vinieron a compartir su lucha contra está explotación. Forman parte de un movimiento de alrededor de 7000 trabajadores migrantes en huelga desde mitades de octubre del 2009 para el reconocimiento de sus derechos de trabajar y vivir dignamente en Francia. Por esto participamos y apoyamos a los movimientos sociales en favor de los indocumentados y personas asiladas y gente detenida mientras tramita su petición de asilo.

- l@s que luchan para descolonizarse del sistema económico y político a través de experiencias de recuperación de espacios de autonomía como las casas ocupadas o los centros sociales autogestionados en Italia, Suiza y toda Europa o la red "Galiza non se vende" que lleva una lucha por "la vida y tierra digna para todas" en la geografía gallega.

- los intentos de autonomía económica, y de formas alternativas de trabajo y vivienda por ejemplo la difusión del café zapatista a través de redes solidarias aprovechando para difundir la lucha zapatista. También los proyectos en marcha de cooperativas autogestionadas, imprentas, restaurantes en particular en Alemania.

- tod@s l@s que rebelan contra este sistema de muerte como lo hicieron l@s jóvenes en Francia en 2005 y en Grecia desde diciembre del 2008. La revuelta de Grecia no es un momento que ya acabó, no es pasado sino futuro para nuestra Europa, la Europa que resiste.

También queremos denunciar :

- el desalojo de todos los espacios donde se reúne, se discute, se lucha, se vive o se quiere desarrollar pensamientos diferentes al sistema, o sea de todos los espacios culturales y sociales autogestionados en todos los países europeos como la sede de la Coordinación de Intermitentes y Precarios en París, amenazada de desalojo. Además, estos desalojos permiten vaciar los centros de las ciudades para el beneficio de los ricos y del turismo ("gentrificación").

- el control social por parte de los Estados a través de la vigilancia de las calles, espacios públicos redes de teléfono e internet y de la población en general en la ciudad y en el campo. En ciertos casos los Estados han tomado hasta medidas de guerra en contra de su propia población como el estado de excepción que se decidió en Grecia a finales del 2009.

- el aumento de controles y cateos arbitrarios así como de las constantes persecuciones en particular de personas de apariencia no europea de carácter racista. Los Estados siempre se han servido del colonialismo y de la migración para enriquecerse y para manipular y aplastar a los pobres oponiéndolos los unos contra los otros. Un ejemplo de esta situación ocurrió en Rosarno, Italia la semana pasada con un claro ataque contra la población migrante.

- las cazas, detenciones y expulsiones de migrantes, en particular de indocumentad@s. Por ejemplo, en Montreuil, se expulsan a l@s gitan@s bajo el pretexto de salubridad y en toda en Europa están perseguid@s por ser diferentes. Próximamente en Francia juzgados 10 inmigrantes acusados de incendiar un centro de detención durante una revuelta. En los centros de retención del espacio Schengen todos los días se muere por suicidio o por agresiones y falta de atención médica.

- la participación de los Estados y de la Unión Europea en las guerras coloniales (Afghanistán, Irak, África...)

Aquí como allá reclamamos :

¡OTRO MUNDO DONDE QUEPAN TODOS LOS MUNDOS ABAJO Y A LA IZQUIERDA !
¡LIBERTAD Y JUSTICIA PARA TOD@S LOS PRES@S que resisten desde las cárceles de los Estados !
¡ALTO AL HOSTIGAMIENTO Y A LAS EXPULSIONES DE LAS TIERRAS, DE LOS ESPACIOS AUTÓNOMOS Y DE LAS VIVIENDAS !
¡ALTO A LOS PROYECTOS NEOLIBERALES INTERNACIONALES que quieren apropiarse de los recursos de la humanidad y saquear el planeta !

¡ABAJO LOS MUROS DE LOS CENTROS DE RETENCIÓN Y LAS FRONTERAS !

¡VIVA LA VIDA, MUERA LA MUERTE !

Desde La Parole Errante, Montreuil, ciudad de los suburbios del este parisino, Francia

Asamblea abierta. Encuentro Europeo de la Red de individu@s y colectivos solidarios con los zapatistas, Francia, enero del 2010

Gruppe B.A.S.T.A. y red YA-BASTA-NETZ (Alemania), Foro Internacional y Frente Juvenil Socialista (Dinamarca), Collectif CafeZ de Liège (Belgica), CGT, Plataforma de Solidaridad con Chiapas de Madrid, Caracol Zaragoza, FugaEmRede de Galiza (Estado español), ALANA (Grecia), Coordinamento toscano de apoyo a la lucha zapatista - Asociación Ya Basta (Italia), Viva Zapata, Colectivo Zapatista Marisol de Lugano, Unión Mexicana Suiza UMES y La Red Latinoamericana de Zürich (Suiza), Collectif de Solidarité de Istanbul (Turquía), CSPCL (París), Collectif Caracol de Marseille, Les Trois Passants, secretariado internacional de la CNT - Grupo de trabajo de las Américas, Comité de Solidaridad con los Pueblos Indigenas - CSIA - Nitasssinan, Esperanza y Espoir Chiapas/Esperanza Chiapas (France), Grupo IRU y los individuos presentes.

Se unen a esta Declaración : Collectif Chiapas Ariège (Francia), Centro de Documentación sobre Zapatismo - Cedoz (Estado Español), Colectivo Solidaridad directa con Chiapas de Zurich (Suiza), caracol mundo-eco de latido en solidaridad" (Austria)...