Comité de solidarité avec les peuples du Chiapas en lutte

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Samedi 13 mars

Des sans-papiers aux zapatistes

balade contre la répression

mercredi 10 mars 2010

Des sans-papiers aux zapatistes, balade contre la répression

SAMEDI 13 MARS

14 heures : départ de la balade SUR LE PIQUET DE GRÈVE DE LA PORTE DES LILAS

17 h 30 : PROJECTION DISCUSSION AU 33, RUE DES VIGNOLES
(métro Avron, Paris 20e)

Contre la répression de ceux qui luttent
pour leurs droits et leur dignité

« Là-haut en haut, ils voudraient répéter la même histoire.
Ils veulent de nouveau nous imposer leur calendrier de mort, leur géographie de destruction.
Quand ils ne nous dépossèdent pas de nos racines, ils les détruisent.
Ils nous volent notre travail, notre force.
Nos mondes, la terre, ses eaux et les trésors qu’elle recèle, ils les laissent sans humains, sans vie.
Dans les villes, ils nous persécutent et nous en chassent.
Les campagnes meurent et nous tuent.
Et le mensonge se fait gouvernement, tandis que la spoliation arme ses polices et ses armées.
Dans le monde, nous sommes des illégaux, des sans-papiers, des indésirables.
Persécuté-e-s et traqué-e-s nous sommes.
Femmes, jeunes, enfants et anciens meurent dans la mort et meurent dans la vie.
Et en haut, ils prêchent pour l’en bas la résignation, la défaite, le renoncement, l’abandon.
Ici en bas, il ne nous restera bientôt plus rien.
Rien que la rage.
Rien que la dignité.
Notre souffrance ne trouve aucune oreille attentive, si ce n’est celle des autres qui sont comme nous tous et nous toutes.
Personne, nous ne sommes personne.
Nous sommes seuls, et il ne nous reste plus que notre dignité et notre rage.
Rage et dignité sont les ponts tendus, ce sont nos langages.
Eh bien, écoutons-nous, connaissons-nous donc.
Que grandisse notre courage et qu’il se fasse espoir.
Que la dignité originelle soit retrouvée et que naisse un autre monde.
Nous avons vu et écouté.
Faible est notre voix pour se faire l’écho de cette parole, petit est notre regard pour autant de rage et aussi digne.
Nous bien voir, nous regarder, nous parler, nous écouter, c’est ce qu’il faut.
Autres femmes, autres hommes nous sommes, ce qui est autre.
Si ce monde n’a pas de place à nous accorder, à tous et à toutes, eh bien, c’est qu’il faut créer un autre monde.
Sans autre outil que la rage, sans autre matériau que notre dignité.
Il nous manque de nous rencontrer plus, de nous connaître.
Il reste à faire ce qu’il reste à faire... »

Extrait d’un communiqué du Comité clandestin révolutionnaire indigène
Commandement général de l’Armée zapatiste de libération nationale.
Commission Sexta - Commission intergalactique de l’EZLN.
Mexique. Septembre 2008.