Nous avons été en famille à la Guelaguetza populaire lundi dernier, grand succès, nous en sommes revenus avec de beaux coups de soleil, du monde, du monde, ambiance détendue et sympathique, un incident pourtant, dû, comme cela arrive souvent, à l’autoritarisme imbécile (c’est un pléonasme !) et à l’arrogance de certains, en l’occurrence des dirigeants de la section 22 et de ceux chargés de la sécurité. Des organisations comme le Cipo, Vocal et autres avaient organisé une marche, qui traversait la ville jusqu’à la fête, ils n’étaient pas très nombreux, 80 au départ, ils se sont trouvés 300 à l’arrivée, des jeunes surtout, avec des pétards, des fusées, des chavos banda, des grafiteros, des tagueurs, bien encapuchonnés et tout de noir vêtus ; à leur arrivée, ils ont fait peur aux organisateurs et au service d’ordre, discussions, bousculades, colères, finalement, ils sont entrés la tête haute. (...)
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Articles
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Bien le bonjour pour quelques nouvelles, suite à un bref séjour à Oaxaca
29 juillet 2008 -
Pour une redéfinition théorique de l’APPO
25 juillet 2007En écrivant ce texte, je voudrais aussi faire état de notre indignation face à l’arrestation arbitraire de Silvia Gabriela Hernández Salinas et María Guadalupe Silvaja Ortiz, toutes deux compañeras de VOCAL (Voces Oaxaqueñas Construyendo Autonomía y Libertad, Voix d’Oaxaca construisant l’autonomie et la liberté), qui vient s’ajouter à celle de David Venegas Reyes il y a quelques mois. Le nombre de prisonniers politiques et de prisonniers d’opinion est en train de battre tous les records dans l’Oaxaca, plus de cinq cents arrestations à ce jour, sans compter un nombre équivalent de mandats d’arrêt émis. La voix des membres de VOCAL n’est pas qu’une simple expression critique au sein de l’APPO, elle participe aussi de la revendication théorique de la communalité de nos peuples indigènes, en tant que choix historique à l’œuvre dans leurs communautés, qu’il convient de mettre en relief et de reconstituer face au chaos néolibéral et à la répression en cours. (...)
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Oaxaca se remet de ses frayeurs : une longue lutte pour la dignité
20 août 2008« Ce n’est pas un mouvement de dirigeants mais un mouvement de la base. »
L’APPO n’a jamais été une organisation, mais un mouvement. La crise qu’elle vit actuellement ne constitue pas une rupture qui aurait lieu dans une conjoncture particulière entre acteurs ou groupes au sein de l’APPO, mais incarne plutôt un aspect essentiel de ce mouvement. C’est en effet le résultat naturel d’un processus au cours duquel certains de ses acteurs ont cherché à définir ce mouvement comme s’il s’agissait d’une organisation ou d’un parti politique, c’est-à-dire en cherchant à se l’approprier et à s’ériger en ses représentants. La lutte de l’APPO ne s’est pas faite uniquement contre le gouvernement d’Ulises Ruiz, mais contre tous les arbitraires qui subsistent dans les communautés, dans les colonias et dans les organisations sociales. Cette lutte contre l’autoritarisme s’étend à de nombreux autres secteurs, y compris la Section 22, où, pour citer un exemple, les enseignants se sont débarrassés de leur dirigeant Rueda Pacheco.
Pour comprendre ce qui se passe dans l’État d’Oaxaca, nous devons revenir un peu en arrière. (...)