Comité de solidarité avec les peuples du Chiapas en lutte

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Projections, discussions & solidarité

Les dimanche 7 et samedi 13 mars

vendredi 26 février 2010

Quatre ans après, la révolte d’Oaxaca
DIMANCHE 7 MARS
au CICP, 21 ter, rue Voltaire, Paris 11e

17 heures : Projection du film de Miriam Fischer Oaxaca, entre rébellion et utopie.

18 heures : Rencontre avec Angel Kosme, membre de VOCAL, autour des luttes d’Oaxaca en 2006 et aujourd’hui, en 2010.

En mai 2006, dans le Sud-Est du Mexique, les enseignants de l’État d’Oaxaca
occupent le centre de la cité pour réclamer de meilleurs salaires et des
conditions de travail décentes pour leurs élèves. Le 14 juin 2006, le
campement des professeurs en grève est brutalement délogé sur ordre du
gouverneur, Ulises Ruiz Ortiz.

La répression contre les maîtres d’école réveille la colère de quasiment
tous les secteurs de la société, provoquant des protestations de plusieurs
centaines de milliers de personnes qui réclament la destitution du
gouverneur.

L’ensemble de la population de l’État d’Oaxaca (étudiants, jeunes des
quartiers populaires, femmes, indigènes...) s’empare des zones stratégiques
de la ville, des édifices publics, des moyens de communication et organise
ainsi la résistance de la ville d’Oaxaca.

Pendant plus de six mois, la ville est entièrement autogérée par le peuple
qui y développe ses propres formes de lutte (auto-organisation, musique,
graffitis...) et de défense (barricades, utilisation des radios locales,
etc.).

C’est dans ce contexte que naît l’APPO (Assemblée populaire des peuples
d’Oaxaca) avec l’idée de mettre en place un nouveau système politique où les
décisions seraient prises par la base réunie en assemblées.

En novembre 2006, une répression militaire et policière d’une violence
extrême s’est abattue sur le mouvement (arrestations, tortures, disparitions
assassinats...). Mais elle n’a pas eu raison de la révolte : elle l’a
simplement obligée à en transformer les formes. Ces six mois
d’auto-organisation et la répression qui a suivi ont opéré une
transformation profonde des habitants de l’État d’Oaxaca.

QUATRE ANS PLUS TARD, QU’EN EST-IL DE LA RÉVOLTE ?

L’APPO a survécu à la répression. Elle réunit beaucoup de tendances et est
souvent en proie aux clivages. Elle n’a pas été épargnée par les tentatives
de manipulations et de divisions (notamment par rapport à la question des
élections).

En mars 2007 s’est créé, au sein de l’APPO, le réseau VOCAL (Voix d’Oaxaca
construisant l’autonomie et la liberté) : horizontal et ouvert, il refuse
les logiques partisanes et électorales, et réunit des pratiques de
transformation des rapports sociaux dans le quotidien.

Entre 2007 et aujourd’hui, VOCAL a favorisé les initiatives de rencontres
entre les citadins, les habitants des quartiers et des communautés. Dans ces
rencontres s’échangent des savoirs, des autoproductions, des idées, pour
continuer la lutte, avancer sur le terrain de l’autonomie et mettre les
initiatives en réseau.

* Le 5 mars, en fin de journée et le 6 mars, une exposition sur
Oaxaca sera également visible au 14, rue Baudelique, Paris 18e (métro
Simplon), dans les locaux occupés du Ministère de la régularisation.

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Des sans-papiers aux zapatistes, balade contre la répression
SAMEDI 13 MARS

14 heures : Départ de la balade du piquet de grève des travailleurs sans papiers de la porte des Lilas

17 h 30 : Projection et discussion
au 33, rue des Vignoles (métro Avron), Paris 20e

Contre la répression de ceux qui luttent
pour leurs droits et leur dignité

ON VIT ICI ! ON LUTTE ICI ! ON RESTE ICI !
¡AQUI VIVIMOS ! ¡AQUI LUCHAMOS ! ¡AQUI NOS QUEDAMOS !