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Déclaration du CBG "Nueva Semilla que va a producir"

Nouvelle dénonciation du Conseil de bon gouvernement (CBG) de Roberto Barrios : menaces, vol et spoliation contre les bases de soutien de San Patricio

Conseil de bon gouvernement de Roberto Barrios

mardi 4 octobre 2011

Nouvelle dénonciation du Conseil de bon gouvernement (CBG) de Roberto Barrios : menaces, vol et spoliation contre les bases de soutien de San Patricio

CARACOL V QUI PARLE POUR TOUS
ROBERTO BARRIOS, CHIAPAS, MEXIQUE,
CONSEIL DE BON GOUVERNEMENT NOUVELLE SEMENCE QUI VA PRODUIRE.

À la société civile nationale et internationale,
Aux adhérents de La Otra Campaña,
À la Zezta Internationale,
Aux médias alternatifs,
Aux organismes indépendants des droits de l’homme,
À la presse nationale et internationale,
Aux frères et sœurs de bonne volonté :

Compañeros et compañeras, frères et sœurs qui avez su écouter nos paroles et notre sentiment sur les souffrances que vivent jour après jours nos peuples à cause des actions de guerre cruelles et inhumaines que mènent les gouvernements des puissants contre nos peuples zapatistes, nous, le Conseil de bon gouvernement Nouvelle semence qui va produire, dénonçons avec colère et combativité les menaces permanentes de mort, de massacres, de vols, de dommages, de destruction et de spoliation que subissent et vivent tous les jours nos compañeros et compañeras bases de soutien, hommes, femmes et enfants de la communauté de San Patricio, Commune autonome rebelle zapatiste de La Dignidad, et qui sont dirigées par les mauvais gouvernements et leurs intellectuels, et exécutées par leurs groupes paramilitaires Paz y Justicia, y compris l’UCIAF...
Ce sont les mêmes qui ont opéré dans la zone nord du Chiapas dans les années 95, 96 et 97, coupables de nombreuses morts et du déplacement des communautés de la zone.
Le groupe délinquant et envahisseur du terrain de nos compañeros qui a fait irruption le 10 septembre dernier continue à perpétrer des actes de violation à l’encontre des biens et possessions ainsi que de l’intégrité physique et morale de nos bases de soutien.

1. Le 15 septembre, ils sont revenus détruire à nouveau les clôtures des herbages où les compañeros gardaient le bétail collectif ; ils ont emmené les piquets de clôture pour les charpentes de leurs maisons ; le bétail collectif des compañeros est en danger de mort, du fait que les pâturages ont été occupés par les envahisseurs et qu’ils ne savent plus où le faire paître.

2. Les envahisseurs continuent à construire des maisons en occupant toujours plus de place à la limite de la zone construite, dans l’intention de déplacer nos compañeros de leurs maisons ; cela cause des soucis à chaque famille de compañeros à cause des compañeras et de leurs petits, de leur intégrité physique, car ces gens-là n’ont aucun respect, ils sont violents, agressifs. Et ils consomment de la drogue, ils ont été des assassins dans les années précédentes et le mauvais gouvernement n’a jamais fait justice.

3. Le 17 septembre, les envahisseurs ont dit que tous les dégâts commis, c’est la présidente municipale de Tila qui va les payer. Que c’est elle qui a ordonné qu’ils s’installent pour vivre sur le terrain. Ils disent qu’ils vont s’emparer de toutes les possessions de nos compañeros et ils assurent qu’ils vont tuer trois de nos compañeros ; pour tous ces actes délictueux qu’ils commettent ils précisent qu’ils disposent du soutien de la présidente municipale de Tila, Sandra Luz Cruz Espinosa.
- Les dirigeants de ce groupe envahisseur, qui s’appellent Mario Vásquez Cruz, Alfredo Cruz Martínez et Samuel Díaz Díaz sont en train de faire entrer plus de gens, en prélevant 500 pesos d’entrée pour chaque participant, et trompent les gens en leur faisant croire qu’ils ont gagné leur terre.
- À 11 heures du matin du même 17 septembre, José Vera Díaz, de la communauté Mayos de la commune de Sabanilla, est entré à cheval porteur de deux armes à feu et s’est dirigé vers le groupe envahisseur, et le 23 du même mois vers midi, une autre personne est entrée à pied avec encore une arme à feu ; on voit clairement que ces groupes continuent à s’armer et à se préparer à réaliser leurs menaces de mort et de massacre.
- Le groupe Paz y Justicia a d’autres groupes à l’extérieur qui sont en train de se préparer, comme à Unión Hidalgo, commune de Sabanilla, dirigés par Hipólita Ramírez Martínez qui se fait appeler (Abelino) Rodolfo Guzmán Ramírez et un militaire du nom de Germán Gómez Guzmán (nous ignorons le bataillon dans lequel il travaille). Ils disent que le 7 octobre prochain ils vont massacrer les compañer@s.

4. Les vols permanents continuent, ils ont volé 25 volailles, ils ont tué deux cochons et ont tiré à l’arme à feu sur un taurillon d’un an.
Le 25 septembre ils ont coupé et volé 220 zontes [mesure agraire traditionnelle, NdT] de maïs qui équivalent à 13.200 kilos en grains.
Ils ont volé aussi des arbres ou plantes à fruits : yuccas, canne à sucre, patates douces, ignames, palmes comestibles, piments, oranges et bananiers.
Les tirs restent constants, ils font de nuit des mouvements de type militaire avec des armes à feu, le 27 septembre à 9 heures du soir ils se sont rassemblés et ont avancé en colonnes jusqu’à 30 mètres de l’endroit où se trouvent les compañeros ; ils sont restés jusqu’à trois heures du matin. De jour, ils entrent dans la communauté explorer et signaler les maisons des compañeros.
À cause de la situation grave que sont en train de vivre nos compañeros et compañeras et leurs enfants, des maladies sont apparues : diarrhées, vomissements, infections de la gorge, de la vue, infections intestinales, douleurs du corps et des os, douleurs d’oreille, fièvres, douleurs musculaires. Le plus préoccupant, c’est que nous avons des compañeras enceintes qui doivent accoucher bientôt, cela peut causer des fausses-couches ou des naissances prématurées provoquées par les fortes menaces qu’elles subissent.

Parmi les auteurs intellectuels de cette manœuvre gouvernementale, on trouve les caciques locaux suivants : la présidente municipale de Tila, Sandra Luz Cruz Espinosa, Carlos Clever González Cabellos, directeur des travaux publics de Tila, Genaro Vázquez Pérez, président municipal de Sabanilla, Mario Landero Cárdenas de Xinich [association indigène, NdT] officielle, dirigeant corrompu profiteur des pauvres gens, menteur, arnaqueur vendu aux mauvais gouvernements qui n’ont même pas de respect pour leurs mères, c’est un fils de ... sans vergogne qui manipule ceux qui se laissent embobiner par ses mensonges.
Devant tous ces faits délictueux, les mauvais gouvernements, celui de Calderón [le fédéral], celui de l’État de Juan Sabines et les municipaux, Sandra Luz Cruz Espinosa pour Tila et Genaro Vázquez Pérez pour Sabanilla, ont eu une attitude inhumaine, car ils ne se sont pas soucié le moins du monde des hommes, des femmes, des enfants et des vieillards qui subissent les conséquences de leurs actes. Au lieu de résoudre le problème, ils se consacrent à protéger et couvrir ce groupe de délinquants, en négociant et en passant des accords avec eux, comme ils ont coutume de le faire, parce que leurs foutues lois sont faites en faveur des délinquants et non en faveur du peuple qui lutte pour la justice.
Ils pensent qu’avec l’usure morale et psychologique nous allons capituler. Nous voulons faire savoir clairement à ces mauvais gouvernements que nous, les zapatistes, nous ne nous rendrons pas, nous ne négocierons pas, car le coût de ces terres que nous avons récupérées a été le sang de nos compañeros tombés en 94, que s’il y a besoin de plus de sang, nous saurons le donner quel que soit le prix.

Bien à vous
Commander en obéissant
Le Conseil de bon gouvernement Nouvelle semence qui va produire
Caracol V Qui Parle pour Tous, 29-09-2011.

Juventino Jiménez Pérez
Damián López Pérez
Aurelia Jiménez Pénate
Gerardo Gómez López
Jesús Vázquez Gómez
Heriberto López Velasco

Vivre pour la patrie ou mourir pour la liberté.

Traduit par el Viejo.