Comité de solidarité avec les peuples du Chiapas en lutte

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Prisonniers politiques

Répression des prisonniers au Chiapas : où est Alberto Patishtan ? !

jeudi 27 octobre 2011

Aujourd’hui jeudi 20 octobre à 2h30 du matin, le directeur de la prison N°5 de San Cristóbal de Las Casas au Chiapas accompagné du chef des matons
et de sept matons sont venus chercher Alberto Patishtan, prisonnier qui est
avec d’autres en grève de la faim pour exiger leurs libérations.

Cette grève dure déjà depuis 21 jours.

À l’heure actuelle personne ne sait où se trouve Alberto.

Il semblerait qu’il ait été transféré dans une prison fédérale de haute
sécurité. Ces prisons sont des prisons d’extermination, 23 heures isolé en
cellule, une seul visite autorisée tout les trois mois de personne de la
famille directe, pas le droit de recevoir de visites de personnes
solidaires, pas de droits à la correspondance.

Nous exigeons la libération et la présentation en vie et en bonne santé
d’Alberto Patishtan !

LIBERTÉ POUR LES PRISONNIER-E-S EN GRÉVE DE LA FAIM DU CHIAPAS !

À BAS LES MURS DE TOUTES LES PRISONS !

UN COUP PORTÉ CONTRE L’UNE OU L’UN D’ENTRE NOUS EST UN COUP PORTÉ CONTRE
TOUTES ET TOUS !

Plus d’infos en espagnol :

Interview de la fille d’Alberto Patishtan dénonçant l’enlèvement de son
père : http://www.chiapas.indymedia.org/ar...

Rapport téléphonique des détenus en grève de la faim :
http://www.chiapas.indymedia.org/ar...

Sites avec mis à jour régulièrement :

http://noestamostodxs.noblogs.org/

http://chiapas.indymedia.org/


Depuis la France, solidarité avec les prisonniers et Alberto Patishtán

Aux compagnons-es en grève de la faim et en jeûne de : la Voz del Amate,
Solidaires de la Voz del Amate, l’Autre Mitzitón et Voces Inocentes,
Au Réseau contre la Répression et pour la solidarité (Red Contra la
Represión y por la solidaridad),
Au Groupe de Travail "Nous ne sommes pas tou-te-s là" (Nos estamos Todxs"),
À l’Autre Campagne,
À la Sexta Internationale,
À celles et ceux qui résistent en bas et à gauche,

21 octobre 2011

Compagnons et compagnes,

Avant tout, recevez un salut fraternel. Par cette lettre, nous voulons
manifester une fois de plus notre soutien total aux prisonniers et
prisonnière de la Voz del Amate, Solidaires de la Voz del Amate, au
prisonnier de Voces Inocentes et aux prisonniers adhérents à l’Autre
Campagne de Mitzitón qui, depuis le 29 septembre 2011 ont commencé une
grève de la faim et un jeûne, comme moyen de pression et de lutte pour
exiger leur liberté.

En solidarité avec les familles et les prisonniers et prisonnières en
lutte, nous avons participé depuis la France l’action internationale de
solidarité pour nos prisonnier-ère-s au Chiapas, qui a été convoquée
pour le 21 octobre 2011.

Depuis le 15 octobre, nous avons effectué une série d’activités en
solidarité avec les compagnons et compagnes qui sont en grève de la
faim, en jeûne et sur le piquet de protestation ; nous avons tracté des
informations sur la lutte menée depuis le 29 septembre sur la place du
Trocadéro à Paris, lors de la Journée mondiale de la récupération des
espaces publics et lors de la Journée internationale de solidarité avec
les peuples indigènes des Amériques.

Le 18 octobre aussi, de façon concrète et en soutien économique, nous
avons fait un repas de solidarité avec les compagnons et les compagnes
en lutte.

D’une part, nous partageons la joie du peuple organisé de Mitzitón et
des familles des compagnons Manuel Heredia Jimenez et Juan Jimenez Perez
qui, après neuf ans et quatre mois de prison, se trouvent aujourd’hui en
liberté, et, comme leurs familles le disent, ils sont nés à nouveau et
sont retournés à leur terre-mère pour continuer à lutter pour la liberté
de ceux qui sont encore enfermés.

D’autre part, nous avons appris qu’à l’aube du 20 octobre, à 2h30 du
matin, le professeur et compagnon Alberto Patishtán Gómez, prisonnier
politique de la Voz del Amate et adhérent à l’Autre Campagne, a
vraisemblablement été transféré dans un centre fédéral de "réinsertion
soclaie" (sic) qui se trouve en dehors de l’État du Chiapas et jusqu’à
ce jour, nous ne savons pas où se trouve le compagnon Alberto ! Avec
cette action complètement arbitraire, ils l’ont séparé de ses compagnons
en grève de la faim et en jeûne ; tout cela pour tenter de fracturer la
lutte et ce qu’elle a réussi à mettre en œuvre au niveau national et
international autour de cette grève, jeûne et piquet.

Compagnons et compagnes, nous restons fermes, en solidarité et de là où
nous nous trouvons ; nous continuerons à informer sur ces cas
arbitraires, sur ces abus de pouvoir, de cette acharnement des mauvais
gouvernements pour criminaliser à travers l’impunité, les luttes
sociales de l’en-bas rebelle ; nous continuerons à notre manière
d’exiger que ces abus cessent et surtout nous responsabilisons José
Antonio Martínez Clemente, José Miguel Alarcón García, Juan Sabines
Guerrero de ce qui pourrait arriver au compagnon Alberto Patishtán Gömez.

Nous exigeons la liberté immédiate de tou-te-s les prisonnier-ère-s en
grève de la faim et en jeûne dans les prisons de San Cristobal de las
Casas, Amate et Motozintla !!

Liberté immédiate pour Alberto Patishtán Gómez !!!

Nous disons aux compagnons et compagnes détenu-e-s et à leurs familles
et amis qu’ici, nous sommes toujours là, que vous n’êtes pas seul-e-s,
courage compagnon-e-s !!!
Plus un-e prisonnier-ère de plus !
S’ils touchent à l’un-e d’entre nous, ils nous touchent tou-te-s !!

En solidarité

Les trois passants
Comité de solidarité avec les peuples du Chiapas en lutte, CSPCL
Secrétariat international de la CNT
Union syndicale Solidaires
Fédération SUD Éducation

Photos : http://www.europazapatista.org/Desd...