Comité de solidarité avec les peuples du Chiapas en lutte

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Solidarité avec les Jardins A Défendre d’Aubervilliers !

samedi 4 septembre 2021

L’expulsion et la destruction des Jardins d’Aubervilliers est en cours depuis jeudi matin... pour construire une piscine olympique et un solarium destinés à attirer les acteurs de la gentrification.

Accompagnées de plusieurs camions de flics, ce jeudi matin les pelleteuses sont entrées dans les Jardins d’Aubervilliers et se sont mises à tout raser : le potager, les outils, les cabanes, les parterres de fleurs...

Cela fait plusieurs mois que les JAD – Jardins à Défendre – s’opposent à la construction d’un solarium et d’une piscine olympique. Des choix aveugles qui n’hésitent pas à écraser les initiatives existantes pour imposer des constructions inutiles avec les Jeux Olympiques de 2024 comme prétexte.

En juillet dernier, les Jardins A Défendre présentaient leur lutte et invitaient les zapatistes à leur rendre visite :

Continuons à défendre les Jardins d’Aubervilliers !

Plus d’infos sur le fil Telegram : https://t.me/Jardinsadefendre

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Communiqué du jeudi 2 septembre

Les Jardins à Défendre d’Aubervilliers ont été expulsés ce jeudi 2 septembre au matin 

Appel à rassemblement en soutien à 18h ce soir devant la mairie d’Aubervilliers  

Ce jeudi 2 septembre au petit matin, plusieurs cars de CRS ont encerclé les JAD et expulsé ses occupant-es, présent-es jour et nuit depuis fin avril. Des contrôles d’identité et une garde à vue ont eu lieu, mais tout le monde est finalement sorti du commissariat. Les cabanes à la longue histoire ouvrière et les terres jardinées ont commencé à être détruites par les bulldozers dans la foulée. Les jardins sont désormais encerclés par des clôtures. 

Pour rappel, la Solideo et la mairie d’Auvervilliers ont prévu d’y construire sur 4000m2 le solarium d’une piscine d’entraînement des prochains Jeux Olympiques de Paris en 2024, pour le confort des athlètes. Une fois les JO terminés, 5000m2 de jardins risquent d’être rasés, pour laisser place à une gare de la ligne 15 du Grand Paris Express, à des commerces et à des bureaux.

Grand Paris Aménagement et la préfecture ont choisi d’expulser les JAD juste après que nous ayons déposé un référé en suspension demandant l’arrêt des travaux, en attendant que le permis soit réexaminé. Le référé en suspension se basait sur la menace qui touche certaines espèces protégées (oiseaux notamment) dans les jardins. Le permis de construire avait été attaqué en raison de la présence documentée d’amiante dans les sols. La stratégie de GPA est d’utiliser le délai de de dossier pour faire les travaux en vitesse et mettre la justice devant le fait accompli. Le zèle mis à exploiter les failles du système juridique de protection des ouvriers et de l’environnement pour mettre en œuvre un complexe sportif luxueux, qui exclura une partie des habitant.es d’Aubervilliers, nous écoeure. 

La défense des jardins, et plus largement de tout le quartier du Fort d’Aubervilliers, contre la bétonisation, la spéculation et la gentrification, est indispensable si l’on vise une société réellement écologique et sociale. Au-delà de la destruction d’un écosystème unique, d’un espace de fraîcheur, de détente et de production d’aliments sains, les constructions de la piscine, de la gare de la ligne 15 du Grand Paris Express et ses 12 000m2 de commerces et de bureaux, ainsi que de 2000 logements neufs dans le fort d’Aubervilliers (auparavant public), vont augmenter drastiquement les prix des loyers dans le reste de la ville. Derrière les promesses reluisantes d’Anne Hidalgo sur les bienfaits des JO et du Grand Paris, la Seine-Saint-Denis joue le rôle de laboratoire de politiques anti-sociales et sécuritaires.

La JAD a ainsi été expulsée ce matin, après plusieurs mois à faire vivre les lieux comme un commun : des jardins ouverts en permanence, lieux d’initiation au jardinage pour les écoles du quartier, de production alimentaire collective et partagée, d’activités diverses à l’initiative de chacun-e, et de mise en pratique d’un horizon de société féministes, queer, anti-autoritaire et écologique. Que la préfecture décide d’envoyer des CRS raser les lieux et placer des militant-es en garde à vue n’éteint pas nos espoirs. Nous avons d’autres moyens de résister au-delà des Jardins à Défendre, et nous les utiliserons pour défendre le Fort d’Aubervilliers contre ces projets urbains criminels et faire vivre d’autres visions de notre quartier.

Rendez-vous ce soir à 18h devant la mairie d’Aubervilliers pour soutenir les jadistes et montrer que la défense des jardins et du quartier du Fort ne s’arrête pas là !

Le Collectif de Défense des Jardins des Vertus, Saccage2024 et plusieurs autres collectifs organisent également une manifestation le 18 septembre au départ de la mairie à 10h30. 

Le Collectif de Défense des Jardins des Vertus

Contacts :

 Camille 06 47 54 59 21 Viviane 06 41 96 26


Article en espagnol de Radio pozol, média libre du Chiapas, sur la lutte des Jardins d’Aubervilliers :

Ofrecen en Francia flores de los Jardines a Defender a la delegación marítima del EZLN

programme du we du 4/5 :