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communautés wiraxika
"Miroir 3 : Le peuple Wixarika, bien que recouvert par les limites des Etats de Jalisco, Nayarit et Durango, possède un territoire continu, et son organisation autonome est forte et ancestrale. Il se trouve aujourd’hui confronté à de violentes attaques menées simultanément sur différents fronts, depuis les vieilles invasions agraires, qui, bien que la restitution des terres ait été ordonnée en faveur de la communauté de San Sebastian Teponahuaxtlan, n’a jamais été exécutée, du fait des incertitudes quant au tracé des frontières entre les différents Etats du Mexique. Son territoire est également traversé par des routes dont l’objectif est la spoliation des ressources naturelles de la région, comme c’est le cas pour la communauté de Santa Catarina Cuexcomatitlan, qui a empêché l’imposition de la route Amatitán- Bolaños-Huejuquilla depuis 2008, grâce à de fortes mobilisations ; actuellement, le gouvernement de l’Etat de Jalisco refuse toujours de réparer les dégâts occasionnés par le projet sur leur forêt, leur chemin communal et sur leurs sites sacrés, bien que la communauté ait obtenu des résolutions judiciaires qui lui soient favorables.
Dans l’Etat de Durango, la communauté Wixarika Autonome de Bancos de San Hipolito continue sa longue lutte pour la reconnaissance de son territoire ancestral, exerçant l’autonomie comme unique possibilité pour continuer à exister en tant que peuple originaire.
Le territoire pour nos peuples n’est pas seulement agraire, mais aussi cérémoniel, et le principal site sacré pour le peuple Wixarika se trouve dans le désert de Wirikuta (Etat de San Luis Potosi), qui en plus de se retrouver sous la menace de 5 entreprises minières ayant en leur pouvoir plus de 78 concessions, est, sans aucune autorisation, l’objet du pillage d’antimoine, d’uranium, d’or et d’argent, dans les zones de San José de Coronados et du barrage Santa Gertrudis, au sein des municipalités de Catorce et de Charcas." EZLN - CNI : LES MIROIRS DE LA RÉSISTANCE
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Solidarité et soutien au peuple frère Wixárika
10 juin 2017
"...Nous répudions et condamnons le lâche assassinat des compañeros Miguel Vázquez Torres et Agustín Vázquez Torres, natifs de la communauté Wixárika de Waut+a - San Sebastián Teponahuaxtlán dans l’Etat de Jalisco le 20 mai dernier de cette année, aux mains de tueurs à gage du crime organisé, qui n’a pas pu avoir lieu sans la complicité absolue des mauvais gouvernement à tous les niveaux, car la richesse de leur terre est convoitée par les puissances du capital qui ne connait pas de limites et utilise ses groupes narco-paramilitaires pour essayer de démanteler une organisation aussi exemplaire que celle que possède les Wixaritari...."
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Au sujet de l’assassinat de deux leaders wixárika
5 juin 2017
"C’est par un groupe de tueurs à gages que Miguel Vázquez Torres a été assassiné, dans le village de Kuruxi Manuwe (Tuxpan de Baños), Jalisco. Aux environs de six heures du soir le 20 mai dernier, ceux-ci ont tiré sur lui avec des armes de gros calibre. Les assassins se sont enfuis dans une camionnette Toyota Tacoma. Gravement blessé, Miguel fut transféré dans un centre de santé, mais n’a pas survécu. Sur place, les mêmes agresseurs mirent également fin aux jours de son frère, Agustin..."
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La lutte des habitants et du peuple wixarika contre les mines canadiennes
20 mars 2014
haut-plateau (Bajío), où l’eau est plus abondante. Les Espagnols s’installent sur le site à partir de 1772 pour y exploiter les mines d’argent et y restent jusqu’en 1910. On peut dire que l’indépendance n’a jamais eu lieu et que l’Espagne n’a jamais relâché son emprise. Ainsi la Casa de la Moneda (Maison de la monnaie), où était frappée une partie de la monnaie du pays, appartenait-elle aux comtes espagnols de la Maza ; de 1863 à 1866, on y fabriquait encore des reales d’argent à l’effigie du roi d’Espagne. La décadence commence vers 1905 ; en 1910, lors de la révolution mexicaine, le village est mis à sac et détruit avec toute la rage que la haine des Espagnols avait éveillée chez les Mexicains. Pratiquement abandonné, il est alors connu comme « village fantôme » et ses maisons tombent petit à petit en ruine [2]. Pour survivre, il faut trouver d’autres ressources…
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Assemblée avec les ancêtres à Wirikuta
2 mars 2012
Quand nous parlons de richesse culturelle, nous risquons de patiner en
surface. On dit que le Mexique est reconnu dans le monde comme siège d’une
grande diversité de cultures. Ce qu’on s’évertue à promouvoir depuis les
institutions officielles comme « la richesse de nos peuples » n’est que
pure curiosité touristique et discours folklorique, qui omettent la
reconnaissance constitutionnelle du droit des peuples indigènes à
conserver et améliorer leur habitat et à préserver l’intégrité de leurs
terres. Rien de moins que ce sur quoi se dresse précisément la conscience
de leur identité indigène, pour ne pas parler du patrimoine intangible de
leurs savoirs pluriterrestres et anthropocosmiques.
Quelle est la source nourricière des savoirs à la fois ancestraux et
extrêmement novateurs des peuples originaires ? Quelle est cette braise
ardente qu’il vaut la peine de défendre dans les termes de la libre
détermination mentale et de l’autonomie des esprits libres, obligés par
conséquent à la solidarité avec ces Mexicains dont l’expérience s’est
forgée dans l’offense et la discrimination, dans la spoliation de leurs
terres et le déni de justice ? (...)
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Communiqué du Conseil régional wixárika pour la défense de Wirikuta
24 juin 2011
À la Caravane nationale pour la paix dans la justice et la dignité,
Au Congrès national indigène,
Étant réunis en la XIIe assemblée du Conseil régional wixárika pour la défense de Wirikuta, dans la localité de Nueva Colonia, communauté de Tapurie-Santa Catarina Cuexcomatitlán, commune de Mezquitic, État de Jalisco, les 9 et 10 juin 2011, nous avons analysé l’important mouvement qui recherche la construction d’une paix dans la justice et la dignité dans notre pays, et nous avons décidé de lui dire notre parole. (...)
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Dans la Sierra Huichola avec le Congrès national indigène
25 mars 2008
Je me trouve à Mexico DF après un court séjour dans la Huichola, plus exactement à Awatsiat’a, en Tuapurie, auprès du peuple wixarika pour la vingtième assemblée du Congrès national indigène (CNI), en fait au lieu-dit Ciénega de los Caballos, ce que nous pourrions traduire en français par la Combe des Chevaux. Nous sommes vendredi 14 mars et je me trouve pris en tenaille entre les déclarations de guerre tous azimuts du belliqueux seigneur George W. Bush et la résistance indienne à la construction d’une route dans cet endroit perdu de la Sierra huichola qui a pour nom la Ciénega de los Caballos, entre le va-t-en-guerre de la première puissance mondiale et le ¡ya basta ! d’une communauté wixarika décidée à défendre coûte que coûte son territoire. Cette confrontation inégale entre deux mondes, entre un système totalitaire qui se nourrit de la décomposition sociale qu’il engendre et la résistance tenace des « cultures », tous ces savoir-vivre qui ont fondé notre humanité, est une réalité de notre temps. (...)